Il y a plusieurs facteurs à considérer dans le choix d’une moissonneuse CLAAS. Cela commence par la classe de puissance de la machine et les têtes disponibles pour collecter les grains. À cela s’ajoute la configuration du processeur pour la récolte, la conception et la vitesse de déchargement des planches.

Classe de puissance de la machine

À l’époque des moissonneuses à cylindres d’alimentation tangentielle, la puissance dépendait surtout du cylindre et de la largeur du véhicule. La tendance a changé lorsque les modèles rotatifs à flux axial ont fait leur apparition après 1977. Aujourd’hui, la capacité d’une moissonneuse est surtout dictée par la puissance du moteur et la surface de nettoyage des chaussures.

La classe de puissance d’une moissonneuse est proportionnelle à la puissance qu’elle délivre. Plus la puissance délivrée par la machine est grande, plus sa classe de puissance est élevée. Les directives de classification des moissonneuses changent cependant d’une marque à une autre.

Les moissonneuses CLAAS sont conçues suivant des classes différentes de celles des autres fabricants de moissonneuses sur le marché. La classification d’une moissonneuse se rapporte ainsi essentiellement à une approche marketing et non à des caractéristiques techniques.

Têtes disponibles pour collecter les grains

La récolte commence par le front de la machine. Les systèmes de collecte sont ainsi d’une importance capitale pour le schéma global de la récolte des céréales. Ils doivent être considérés avec beaucoup d’attention lors de l’achat de votre moissonneuse. La règle à retenir est que la capacité d’une moissonneuse-batteuse ne doit jamais excéder ce que sa tête peut digérer.

Certains diront que la tête n’est pas un transformateur. Notez cependant qu’une tête d’arrachage peut arracher plus de la moitié du grain à l’avant sous des conditions spécifiques. Elle ne capture que les épis. Les caractéristiques de la récolte sont ainsi déterminantes pour ses performances. Les têtes d’arrachage sont utiles en agriculture de conservation sans labour. La paille reste intacte, ancrée et debout. L’usage de tête d’arrachage avec les céréales peut toutefois entraîner une grave perte de récolte.

Il existe cinq types de têtes ou collecteurs de céréales pour une moissonneuse. Il s’agit des têtes à vis sans fin, à draperies, d’égrenage, de ramassage à andains et spécifique à la culture. Les têtes à vis sans fin ou front de fer blanc ont une barre de coupe à couteaux avec un mouvement alternatif. Un enrouleur rotatif en métal ou en plastique fait tomber la récolte dans la tête. Une vis sans fin transversale tire ensuite la récolte dans la gorge de la moissonneuse.

La tête à draperies utilise un tablier en tissu ou en caoutchouc à la place d’une vis sans fin transversale. Cela permet d’avoir une alimentation plus rapide dans le processeur pour un meilleur battage. Les têtes de ramassage à andains sont équipées de pick-up à ressort fixés à une lourde courroie en caoutchouc. Ce type de tête est utilisé pour les cultures qui ont déjà été coupées et placées en andains ou en rangs.

Les têtes d’égrenage sont équipées d’un rotor rotatif placé à l’avant du collecteur. Ce dernier enlève le grain de la récolte lorsque la moissonneuse-batteuse fait avancer le collecteur. Les têtes spécifiques à la culture sont quant à elle conçues pour une variété particulière de cultures. Cela peut être du maïs, des tournesols, du coton, du riz, du soja ou du sorgho.

Configuration du processeur de récoltes

Le choix d’une moissonneuse CLAAS tient en grande partie à la configuration de son processeur de récolte. Certains modèles sont dotés d’un élévateur avant plus large. Cela permet d’avoir une meilleure alimentation des deux rotors par rapport aux machines à un seul rotor. D’autres ont une alimentation tangentielle sur un rotor de traitement monté transversalement.

Une moissonneuse CLAAS retient l’alimentation tangentielle dans un processeur APS avec trois cylindres tangentiels à l’avant. Ces derniers alimentent des marcheurs ou deux rotors de séparation orientés sur leur axe. Ce système est bien adapté aux cultures à longs tirages et aux conditions d’humidité élevées.

Les moissonneuses avec des rotors de traitement à orientation axiale ont des aubes de guidage sur le dessus du carter du rotor. Ces dernières dirigent la récolte vers l’arrière. Le batteur crée l’action de battage requise sur des grilles concaves. Ces dernières peuvent être changées pour différentes cultures. Elles ont toutefois également un dégagement réglable.

De nombreux modèles récents de moissonneuses-batteuses sont équipés d’un réglage automatique en cabine. Ils incluent des paramètres comme le dégagement du contre-batteur et les ouvertures des sabots pour s’adapter à la culture présélectionnée. Les réglages doivent toujours être vérifiés.

Un processeur trop agressif et des dégagements concaves incorrects peuvent endommager les grains. Plus la vitesse du rotor est élevée et plus les dégagements des contre-batteurs sont étroits. Les dégâts qui en résultent en seront tout aussi élevés. Les grains cassés ne se retrouvent pas dans la cuve à grains, ce qui réduit le rendement. Certains modèles sont néanmoins équipés de capteurs de dommages aux grains. Ces derniers sont généralement basés sur l’évaluation de la prise de vue par caméra vidéo.

Dans tous les cas, il est essentiel de vérifier occasionnellement le débit de retour des résidus. L’idée est de voir si les retours sont riches en grains ou en résidus. Il faut aussi vérifier s’il y a trop de grains fendus dans le sous-échantillon. Plus la rupture de la paille par le processeur est importante, plus la charge dans le sabot de nettoyage est lourde. Cela entraîne des pertes de sabot sur le dos.

Les machines modernes ont des contrôleurs de perte de grains. Ces derniers ne mesurent cependant que la perte relative. Vous devez donc sortir de la machine pour vérifier les pertes réelles dans le sol.

Conception et vitesse de déchargement des planches

Les moissonneuses actuelles sont dotées de planches affamées pour contenir les grains. Celles-ci peuvent contenir jusqu’à 14 100 litres de grains, soit 400 boisseaux, avant le déchargement. Dans l’idéal, les planches doivent pouvoir être refermées pour protéger le chargement en cas de pluie.

Vérifiez si la vis de déchargement a une grande portée pour le passage de votre tête de grain la plus large. La vitesse de déchargement est aussi un élément important à considérer dans cette optique. Les planches ne doivent pas mettre plus de quatre minutes à se décharger. Autrement, il serait plus avantageux de se tourner vers un autre modèle de moissonneuse CLAAS d’occasion.